Mathilde
Dans un premier temps, quelques questions pour savoir un peu comment vous êtes arrivée dans le milieu de la peinture et sur le marché de l’art.
- Quand est-ce que vous avez commencé à peindre? Et où avez-vous appris l’art du dessin, de la peinture, etc. ?
Je peignais déjà toute petite des dessins de mon grand-père alors que j’habitais au manoir de Ban (dernier domicile de Charlie Chaplin en Suisse). C’est la seule branche scolaire qui me passionnait réellement. J’ai d’abords appris à dessiner par moi-même puis ai suivi une formation A Level en art et design à Londres.
Ma formation en design de mode m’a également permis de développer ma technique artistique.
- Qu’est-ce qui vous a amené à vous consacrer uniquement à la peinture en délaissant le monde de la mode?
Tout a commencé avec un tableau que j’ai offert à ma mère et qui a attiré l’œil d’une personne active dans le milieu de l’art et qui m’a mise en contact avec une galerie à Monteux qui a souhaité exposer mes œuvres. Le comble de cette histoire est que je n’avais aucune œuvre à ce moment-là et que j’ai donc dû me mettre à peindre pour l’exposition en question. Depuis, je ne me suis plus jamais arrêtée.
La peinture me correspond aujourd’hui plus que la mode. C’est pour moi le meilleur moyen d’exprimer mes sentiments et mes passions. Elle me permet aussi de faire revivre l’image de mon grand-père, un grand homme qui m’a toujours inspiré dans mon art et à qui j’aime rendre hommage au travers de mes œuvres.
- Certaines de vos peintures sont réalisées avec plusieurs matériaux soie et dentelle comme dans la série « nus féminins», considérez-vous vos œuvres comme des collages ?
Non, pour moi, chaque œuvre représente un ensemble. Les matériaux utilisés que sont la soie, la dentelle ou parfois le sable sont uniquement destinés à donner un certain volume à mes œuvres. La peinture au pinceau ou au doigt demeure primordiale.
- A travers vos œuvres apparaissent certains thèmes, comme les nus féminins, les chevaux, etc. quel est le thème qui vous tient le plus à cœur?
Chaque thème me représente. Les nus féminins touchent à ma sensibilité féminine. Les chevaux représentent ma passion au quotidien puisque je suis cavalière et que je monte à cheval tous les jours. J’ai enfin grandi au rythme de la constante présence de mon grand-père à mes côtés. Peindre son portait m’apporte ce lien étroit dont j’ai toujours rêvé puisque je n’ai pas eu la chance de le connaître personnellement. Continuer à lui rendre hommage au travers de mes œuvres, c’est un honneur pour moi.
- Y-a-t’ il un certain message que vous souhaitez faire passer dans vos peintures?
Toujours mais il est à chaque fois différent. Je peins en fonction de mes inspirations, de mes humeurs et de mes envies.
- Qu’est-ce qui vous a amené à choisir la Galerie More Art Tea de Grenoble?
Un ami Pierre Montillo, artiste peintre tout comme moi, m’a mise en relation avec Isabelle, la propriétaire de la galerie. Je me suis rendue sur place pour découvrir l’endroit et j’ai rapidement été conquise, que ce soit par les lieux ou la gentillesse d’Isabelle.
- Quels sont vos projets après cette exposition en France?
J’ai déjà deux expositions programmées en suisse pour les mois d’avril – mai et mai- juin. La suite est encore indécise mais j’ai quelques opportunités à l’étranger qui se dessinent.
- Vous êtes la marraine de de la Fondation « Moi pour toît», pouvez-vous nous la présenter et nous dire comment vous en êtes devenue la marraine ?
Je suis effectivement la marraine de cette Fondation valaisanne qui a pour but de venir en aide aux enfants défavorisés d’une région de Colombie, Pereira. Dans cette région qui est particulièrement corrompue par la drogue et la violence, la Fondation permet principalement aux enfants de pouvoir avoir accès à la formation scolaire et à certains soins.
C’est le créateur de la Fondation, Christian Michellod, qui m’a demandé en 2011 si je souhaitais en devenir la marraine. J’ai d’abords fait un voyage sur place avec lui car je souhaitais me rendre compte du travail effectué. Une fois là-bas, j’ai immédiatement accepté.
Nous sommes un blog beauté, mode et culture donc passons à des questions un peu moins tournées vers l’art : ayant été diplômée de la Fédération Européenne en design de mode, je me doute que vous gardez encore un certain intérêt pour ce milieu.
Oui c’est exact. J’ai d’ailleurs en tête de pouvoir un jour réunir la mode et mon art dans certains projets.
- Quelle est selon vous la tenue idéale pour un vernissagesachant que vous êtes l’artiste présentée à la galerie ?
Une tenue élégante et confortable, avec une touche originale, un léger brin de folie.
- Quels sont vos produits phares pour être bien maquilléepour une telle soirée
Mon Parfum « Hypnotic poison » de Dior ne me quitte jamais. Un rouge à lèvre pétant et quelques bijoux fantaisies agrémentent ma tenue.
- Quel est le dernier film et livre que vous ayez vu/ lu et que vous voudriez recommander à nos lectrices ?
Le dernier film que j’ai vu et que je recommande vivement est un film sorti tout récemment en France et qui raconte de façon humoristique l’histoire du vol du cercueil de mon grand-père : « La rançon de la gloire ». Mon père y joue d’ailleurs un petit rôle.
- Quelles sont les trois bonnes adresses (visite, resto, etc) que vous avez en Suisse et que vous conseilleriez à nos lectrices?
Pour boire un verre, Le bar « Le Kavo » à Vevey dont certains murs portent mon art.
Pour une balade avec mes chiens, le lac Tannay qui n’est pas loin de chez moi.
Pour un resto, le Victoria à Glion, avec une vue sublime sur le lac léman.
Merci d’avoir répondu à toutes ces questions, je vous souhaite une super exposition à la Galerie More Art Tea de Grenoble et également pour la suite.
« Laura Chaplin » du 15 février au 7 mars 2015.
Mathilde
Mathilde
Astrid
