Mea culpa : Ma peine était trop forte

Mea culpa
Ma famille, mes amis, mes proches,
Hier j’ai tenté de mettre fin à ma vie pensant que je rejoindrai Louis un peu plus vite que prévu tant le manque me fait souffrir.
C’était une idée égoïste. Je n’ai pas vu le mal que je faisais autour de moi, à Romain, à Henri, à Martin, et à nos familles respectives .
J’ai été hospitalisée dans une clinique près de la maison pour prendre soin de moi. Ils ont vu directement ma détresse et mon épuisement physique et psychologique. Tout cela n’excuse en rien ma tentative mais elle vous permet de comprendre où je me trouve actuellement. Les pensées suicidaires, il ne faut pas prendre ça à la légère.
J’ai retenté aujourd’hui à nouveau de m’ouvrir les veines avec un bout de métal trouvé dans un masque chirurgical. Je me suis cru dans Mac Gyver. J’ai été donc mise à l’isolement (sorte de punition) Ça m’a fait penser à la série Orange is the black pour les amateurs de série comme moi. Après avoir promis que je ne recommencerai pas, je suis retournée dans ma chambre. Passer 6 heures contre un mur à réfléchir à son geste et ses conséquences. Je me suis sentie nulle. Je voyais ma vie brisée, mon cœur déchiré par le manque et la culpabilité. Je tremblais.
Je ne sais pas combien de temps je vais rester au sein de la clinique. Sûrement le temps d’effacer les idées noires qui sont encore là malheureusement.
Puisqu’on a pris mon appel au secours au sérieux, je ne recommencerai pas !
Le foutu confinement ne m’aura pas aidé à aller de l’avant dans ce chemin de deuil dont je pensais avoir pris le bon chemin.
Je me demande maintenant comment vont m’accueillir mes loulous quand je vais sortir de cette clinique et si Romain me pardonnera d’avoir voulu le laisser seul avec les loulous.
Un gros travail de fond se prépare. Sois indulgent(e) avec moi si je ne suis pas réceptive à vos gestes d’attention, de soutien. Je vais avoir besoin de vous, que vous me montriez la femme, la maman que j’étais avant la mort de Louis

Je vous embrasse fort